En selle : Salt & Lake Trail 2023

La région est connue. Le Salzkammergut est synonyme, comme nul autre endroit en Autriche, de patrie, tradition et idylle. Andrea Friembichler et son équipe, qui sont eux-mêmes originaires de la région, ont décidé après leur participation au Tuscany Trail l'année dernière d'organiser eux-mêmes un événement similaire. Parce qu'il n'y a nulle part aussi beau que chez soi, ils ont rapidement compilé les itinéraires maison connus. Après à peine un an de préparation, l'événement démarre le 30 septembre avec près de 150 participants, et je suis l'un d'entre eux. L'ambiance au quai d'embarquement est bonne, le temps est acceptable pour la fin septembre, et l'aventure commence à 9 heures précises. Au départ, je rencontre quelques connaissances, y compris Markus Zimmermann, que je connais du Seven Serpents . Daniel Pettinger, la locomotive de Leonding, a également fière allure avec son 3T Exploro fraîchement nettoyé.

Le charme du Salt & Lake Trail est qu'il ne s'agit pas d'une course. Il n'y a pas de chronométrage, pas de listes de classement à l'arrivée et pas de pénalités de temps pour les infractions aux règles. Selon le règlement, il est même indésirable (jusqu'à interdit) de rouler la nuit, car les services forestiers fédéraux, dont une bonne partie du parcours relève de leur compétence, l'ont stipulé comme condition. Cependant, comme d'habitude, il y a toujours quelques motivés, et dès le départ, ça tire fort, jusqu'à ce que la poussière s'envole du pédalier. Malheureusement, je suis moi-même comme un jeune chien, toujours à fond dès le début, et je dois bien sûr être en tête.

L'euphorie dure les deux premières heures. Dès que la faim se fait sentir et les jambes deviennent lourdes, je mise à nouveau pleinement sur le ralentissement. "Belle région", je me dis en jetant un œil sur Hallstatt et le lac. Même depuis la rive opposée, on peut reconnaître les autocars touristiques, deviner l'agitation dans la ville. Il ne manque vraiment pas de lacs. Wolfgangsee, Hallstätter See, Altausseer See, Grundlsee - ceux qui font le tour en été ont suffisamment d'options pour un plongeon rapide dans l'eau fraîche. Fin septembre, mon problème est plutôt de ne pas complètement me refroidir. Grâce à mon gilet Castelli Unlimited Puffy (un cadeau des dieux !), c'est même assez supportable pour moi.

Comme les lacs ne sont que la moitié de l'affaire, il faut aussi trouver du sel quelque part, et il y a également de nombreuses occasions de transpirer. Le rythme est plus lent que prévu. Ce n'est qu'en début d'après-midi que j'atteins la vallée de l'Enns. Bien qu'il n'y ait pas de collines notables à grimper, ma progression est laborieuse. Après presque dix heures, l'obscurité tombe. Le point culminant de la tournée est encore au programme aujourd'hui, la paroi sud du Dachstein. Cependant, après un court moment, je me retrouve devant un chemin bloqué ; une clôture de pâturage et d'innombrables vaches derrière me font comprendre que c'est assez pour aujourd'hui. "Interdiction de rouler la nuit", cela résonne dans mes oreilles. "Ça me convient !" Un refuge à Radstadt est vite trouvé, et peu après, je tombe dans un lit chaud et douillet, fraîchement douché. FKT ne sera plus possible - tant pis.